Abou Kacem #8 - la terrasse
Abou Kacem était effondré. Il resta assis dans son atelier sans bouger pendant une demi journée. Puis il décida de brûler ses babouches.
Il descendit à la cave où il ne restait plus qu'un peu de bois. Il prit des allumettes dans son garde manger où il n'y avait plus d'or et Il alluma le feu dans son poêle où il n'y avait plus d'or.
Mais les babouches d'Abou Kacem étaient encore toutes trempées pour avoir séjourné dans le lac. Impossible de les faire brûler.
Alors Abou Kacem décida de les sécher sur la terrasse au sommet de sa maison. Là-haut, avec le soleil de Bagdad, elles devraient vite séchées.
Un chat faisait une sieste non loin de là. Il s'approcha, très intrigué par cette odeur humide et fétide. Il tendit la patte et Bim badaboum !
Les babouches tombèrent ... Elles tombèrent sur la tête d'une vieille dame qui passait dans la rue !
Le fils de la vieille dame accourut en entendant le cri de sa mère. Et il reconnut les babouches d'Abou Kacem. Tout le monde les connaissait les babouches d'Abou Kacem !
Il alla se plaindre au juge, qui convoqua immédiatement Abou Kacem ...
"Non seulement tu es un voleur, non seulement tu es un traitre qui se moque du tribunal, non seulement tu empoisonnes les habitants de Bagdad, mais maintenant, tu assassines les vieilles dames ! Mais que va-t-on faire de toi !
Je te condamne à payer 400 pièces d'or."
Et curieusement, Abou Kacem se mit à rire. Tous les gens du tribunal crurent qu'il était devenu fou !